2006 : Côte d'Armor et Finistère en duo


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10 juillet : Guérande (44) - Malestroit (56), 80 kilomètres

Nous sommes en forme. Merci les enfants, le tour fait avec vous nous a bien préparés !

Le début du parcours est sans surprise : c'est trop près de la maison. Laurent connaît toutes les routes des environs ! Même moi, je reconnais des endroits par lesquels d'autres tours ont commencé.

Mais il y a le plaisir de larguer les amarres ! Et une disponibilité d'esprit qui permet de voir certains détails. Par exemple, cette plaque de rue, lors de notre première pause boulangerie ! Ces pauses sont toujours aussi appréciables !

En fin de parcours, on modifie par rapport au road-book : on finit par le chemin de halage.

On connaissait déjà Malestroit pour l'avoir visité à vélo mais nous ne connaissions pas le camping : très agréable et tellement bon marché ! (4 €)

Idée : et si une année, au lieu de partir de la maison, on laissait la voiture quelque part pour éviter d'être en terre connue lors de la première et de la dernière étapes ?

11 juillet : Malestroit - Dinan (22), 100 kilomètres

C'est pas croyable : pendant toute l'étape, on a le vent de face, non stop !! On avait bien pensé que sur la côte, à partir du troisième jour, le vent d'ouest se ferait sentir, mais là, on ne tablait pas sur un vent du nord !

On prend beaucoup de liberté avec le road-book parce que prendre sur 36 km la voie verte qui part de Malestroit nous tente. Après, il faut trouver comment retrouver au mieux la fin d'étape prévue.

En route, des arbres aux formes étranges, une vieille plaque Michelin (Sylvain, on pense à toi !), une inscription désuète, et d'autres choses attirent notre regard.

 

 

 

L'après-midi, on découvre Dinan que nous ne connaissions pas. On marche beaucoup, intra-muros et vers le vieux port.

 

On en profite pour repérer bien sagement la route du départ pour le lendemain, que l'on voit ici en contrebas.

 

12 juillet : Dinan - Cap Fréhel (22), 95 kilomètres

Etape dure ! Elle débute avec la Vallée de la Rance très agréable.

Arrêt à l'usine marée motrice, où l'on est obligé d'attendre l'heure des visites. Laurent s'attendait à une visite plus intéressante. Nous traversons Dinard.

Ci-contre : point de vue sur Saint-Malo.

Souvenirs d'une autre boucle que nous croisons (on avait fait la traversée Saint-Malo-Dinard par bateau avec un vélo qui avait failli passer par-dessus bord puis les deux vélos chargés qu'il avait fallu porter dans les escaliers de l'arrivée à Dinard ! ).

Pique-Nique à Saint-Briac.

Plus tard, magnifique petite route dans une baie pour arriver à Fort La Latte. C'est mon souvenir préféré ! Chut, ne surtout pas parler de cette route aux automobilistes. Arrivés au bout, on bavarde avec des cyclistes, puis on repart avec une belle côte.

On est accueilli le soir par Marie-Paule et Serge. Fameux le bar pêché par Serge et les fruits et légumes du jardin cuisinés par Marie-Paule ! Merci !!
On retourne au Cap Fréhel, conduits par Serge, pour le coucher du soleil. Très beau. Et très frais !!

13 juillet : Cap Fréhel - Binic (22), 86 kilomètres

Départ à trois : Marie-Paule, qui a l'habitude de faire du vélo toute seule nous accompagne sur 10 kilomètres. C'est très sympa !!
Café à Erquy avant les touristes.

Premier poussage de vélo pour tous les deux, dans une côte très raide, empruntée pour éviter Saint-Brieuc. Moralement, ça passe mal !!
Et deuxième poussage de vélo pour Laurent ! Dire qu'on est allé à Grenoble sans que je ne mette pied à terre et là, en Bretagne... A se demander si Côtes d'Armor : c'est côtes au sens rivages ou au sens raidillons ! Mais c'est sage de mettre pied à terre plutôt que de se bousiller les genoux !! On a dit cyclo-tourisme !!
Nuit à Binic.
Vue sur mer du camping.
Pique-nique d'anniversaire de mariage !

14 juillet : Binic - Plougrescant (22) : 85 kilomètres

 

Beaucoup de vent, dès le départ.

Lever de soleil puis temps très couvert. J'ai froid.

Dans une côte, Laurent met pied à terre. J'ai beaucoup de mal à rester sérieuse, j'ai envie de rire mais ça m'empêcherait de finir de grimper : je sais très bien qu'il a attendu le moment précis où il était hors de vue d'un couple d'Anglais. Et oui, des fois, c'est l'orgueil qui fait avancer !!

De très belles pointes : pointe de Minard, pointe de l'Arcouest.

Pique-nique face à l'Île de Bréhat, puis on traverse Paimpol deux fois ! C'était pas le plan !! Le genre de choses qui rend Laurent pas zen du tout !!

Arrivée à Plougrescant : superbe côte. Pointe du château, gouffre.

15 juillet : Plougrescant - St Efflam (22), 85 kilomètres

Joli départ.

Déception relative à Perros-Guirec : beau mais moins que la veille et surtout beaucoup trop de voitures.

"Corniche bretonne" : deux étoiles dans le Michelin mais on lui en retire une. ("C'est une corniche pour voiture", dixit Laurent).

Encore un P.A.T. = un pied à terre... Le sigle est apparu aujourd'hui !!

Lannion : jolie route par Le Léguer. Arrivée au camping prévu : c'est un 4 étoiles, 20 € ; on décide de continuer. On fait finalement étape au camping de St-Efflam : 3 étoiles, 9,50 € ! On pourrait sûrement faire mieux, mais bon, on est content de s'arrêter !

16 juillet : St Efflam - Garlan (29), 50 kilomètres

Etape raccourcie : on abandonne l'idée d'un aller-retour à Caradec par route jaune. Explication : peut-être que les troupes fatiguent... mais il y aussi un élément nouveau : une liste de campings que Laurent n'avait pas en préparant l'itinéraire.

Camping "à la ferme", même si ce n'est plus vraiment une ferme... Lessive mais pas d'arbres pour le fil ; c'est pas grave, on connaît !

Il y a une belle salle. C'est le genre de choses qu'on apprécie à vélo, plus un "Pot" à 2 € et une tournée gratuite.

Discussion avec le patron, obèse, qui a pas mal de choses à dire. C'est un coiffeur qui a réussi dans les affaires. il voyage hors saison en croisière sur des paquebots : "y'a que des vieux ou des gros qui ne peuvent pas faire autre chose que voyager sans bouger". Il nous parle de ses séjours en clinique pour "désengraisser". De sa jeunesse où il bougeait beaucoup. Nous fait comprendre qu'à notre façon, on a de la chance...

17 juillet : Garlan - Sizun (29), 61 kilomètres

Etape sans P.A.T. !! La D111 est une très belle route, mais il fait très chaud...

 Belle abbaye du Relech.

Eglise de Comana.

Visite de l'église de Sizun et de son musée où un passionné nous explique que les églises si grandes de la région et les enclos paroissiaux étaient liées aux richesses dégagées par la production et le commerce du lin et à la concurrence entre les paroisses.

Repas au restaurant : Kig Har Farz, différent du mien (Farz en sable alors que le mien se tient et qu'on le découpe en tranches).

 

18 juillet : Sizun - St Goazec (29), 72 kilomètres

Très belle route au départ de Sizun : D30, D42. Il fait très chaud dès 7h25, c'est impressionnant.

On se perd avant Laz. Je me décourage. Très bon coaching de Laurent.

Grande fatigue au camping, pourtant nous n'avons pas fait beaucoup de kilomètres. Sieste et pas de "pot" !

19 juillet : St Goazec - Cléguérec (56), 79 kilomètres

Ciel qui se couvre le matin. Menace de pluie. Cela n'empêche pas Laurent d'avoir chaud !

Pluie --> refuge dans une grange.

Discussion avec la famille d'agriculteurs (dont un jeune qui a fait un stage en Australie). Ils sont en pleines récoltes. Pique-Nique à l'abri de la Mairie dès que la secrétaire plie bagages.

Quand on entre dans Cléguérec, il tombe de petites gouttes à nouveau. Il y a un camping municipal. On monte en toute hâte sans faire vraiment attention... parmi les caravanes d'un cirque.

Aucun vacancier. Le gérant ne passe pas. Les toilettes sont peu engageantes. Les petites qui nous regardent jouer aux cartes discutent : on est des "Gadjo"

On a l'impression d'être des intrus. Mais la grand-mère des petites fait tout pour que l'on se sente bien. A un moment, quand on range quelques affaires, elle s'inquiète : est-ce qu'on va partir comme les autres ? Elle nous offre un avocat au surimi, puis une bouteille d'eau pour la nuit et nous dit de venir les trouver si on a un problème la nuit. Elle nous explique combien ils font tout pour les enfants, pour bien s'en occuper.

Le soir, on a droit à une chanson plein tube, Le Gitan de Daniel Guichard. (Au cas où on aurait pas bien compris où on était ???) Ouf, quand elle est finie, tout redevient calme et on s'endort.
Au total, cela aura été une expérience très inattendue.

Concernant notre voyage, Laurent parle de faire deux étapes en une le lendemain : on retouche l'itinéraire pour le faire éventuellement.

20 juillet : Cléguérec - Guérande, 135 kilomètres

135 km : cela rentre dans mon Top 2, et dans le Top 10 de Laurent !
Nous roulons super bien !! Un bonheur ! On ne peut pas s'empêcher d'être étonné et fier de notre moyenne bien que nous ne recherchions pas la performance ! Plus de 19 km/h : pour nous, avec notre chargement, c'est super !
Température chaude mais ce n'est pas la canicule. Quelques gouttes.
Dans la matinée, j'ai beaucoup aimé la première pause café au "Café Père Benoît". C'est un café qui ne paye pas de mine ! Pas question d'avoir un expresso ! Il faut se contenter d'un café de cafetière (je crois même qu'il vient de la cuisine d'à côté ; faut dire qu'ici, les quelques habitués tournent plutôt au vin blanc). Cette année, c'est vraiment in extremis qu'on est tombé sur le café de cafetière à 1 €, servi dans de grandes tasses en Arcopal avec la boîte de sucre sur la table... Café quasi vide, très peu de choix de boissons, quelques articles sur les étagères de l'alimentation, mais une super-mamy qui ressemble à ma Mamy Thoumelin. Elle nous raconte : sa belle-fille allemande, son fils instituteur qui a passé son DEA, leur choix de vie : acheter à la campagne, faire chambre d'hôtes, les petits-déjeuners servis aux clients parisiens qui apprécient le bon far breton, les confitures qu'elle fait pour les donner à sa belle-fille pour l'aider. On sent que cela l'étonne comme choix de vie mais qu'elle est profondément tolérante et douce !
Et puis décidément, on a beaucoup de chance avec les commerçants lors de cette dernière étape car on est aussi très bien accueilli par le gérant-boucher d'une superette qui s'intéresse à notre rando, discute ainsi que sa femme avec nous et nous offre une bouteille d'eau glacée pour nous rafraîchir.
Seul bémol de l'étape : on finit vers le sud... par un vent du sud !
Et puis dommage : certainement parce que c'était la dernière étape, on n'a pas fait de photos...

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